Marta Carraro
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Dissertation
Polyphonies féminines : exister et résister à travers l’hybridité poétique et sa traduction
(Supervisors: Barbara Agnese, Montréal / Carole Matheron, Paris
Mentoring: Hans-Jürgen Lüsebrink, Saarland)
De nos jours, l’accélération des communications et des déplacements contribue largement à une hybridation identitaire qui se reflète également sur le plan linguistique. Toutefois, si la mixité des langues est un phénomène en croissance exponentielle, le plurilinguisme littéraire continue à susciter un sentiment de méfiance. Ainsi, l’écrivain.e plurilingue est non seulement un.e barbare, mais aussi un être dépourvu de langue dite « maternelle » – adjectif associé à la sphère émotionnelle de l’intimité, de la douceur, de l’enfance. De ce fait, l’épithète « plurilingue » peut produire quant à lui une certaine impression de froideur, de danger, voire d’incomplétude.
Si on ajoute à cela la question du genre, il n’est guère étonnant que les œuvres des écrivaines plurilingues passent souvent inaperçues, d’autant plus dans le domaine de la poésie, moins visible d’un point de vue éditorial.
Cette thèse vise à faire entendre les voix d’auteures aux prises avec le triple défi consistant à s’affirmer en tant que femmes, en tant que poétesses et en tant qu’écrivaines plurilingues à la fois. Dans cette optique, nous nous attacherons également à analyser la façon dont cet acte politico-identitaire fort qu’est l’écriture plurilingue est traité au cours du processus traductif. Comment la polyphonie féminine est-elle interprétée par les traducteurs et quel est le rôle de ces derniers dans le passage frontalier d’une écriture qui refuse toute frontière ?
Le but de cette thèse n’est pas d’établir un nouveau modèle mais, pour le dire avec les mots de Spivak (1988), de porter sur le système littéraire un regard neuf, afin de proposer une interprétation différente, fondée sur la mise en valeur des diversités, en opposition à toute vision hégémonique.
(Supervisors: Barbara Agnese, Montréal / Carole Matheron, Paris
Mentoring: Hans-Jürgen Lüsebrink, Saarland)
De nos jours, l’accélération des communications et des déplacements contribue largement à une hybridation identitaire qui se reflète également sur le plan linguistique. Toutefois, si la mixité des langues est un phénomène en croissance exponentielle, le plurilinguisme littéraire continue à susciter un sentiment de méfiance. Ainsi, l’écrivain.e plurilingue est non seulement un.e barbare, mais aussi un être dépourvu de langue dite « maternelle » – adjectif associé à la sphère émotionnelle de l’intimité, de la douceur, de l’enfance. De ce fait, l’épithète « plurilingue » peut produire quant à lui une certaine impression de froideur, de danger, voire d’incomplétude.
Si on ajoute à cela la question du genre, il n’est guère étonnant que les œuvres des écrivaines plurilingues passent souvent inaperçues, d’autant plus dans le domaine de la poésie, moins visible d’un point de vue éditorial.
Cette thèse vise à faire entendre les voix d’auteures aux prises avec le triple défi consistant à s’affirmer en tant que femmes, en tant que poétesses et en tant qu’écrivaines plurilingues à la fois. Dans cette optique, nous nous attacherons également à analyser la façon dont cet acte politico-identitaire fort qu’est l’écriture plurilingue est traité au cours du processus traductif. Comment la polyphonie féminine est-elle interprétée par les traducteurs et quel est le rôle de ces derniers dans le passage frontalier d’une écriture qui refuse toute frontière ?
Le but de cette thèse n’est pas d’établir un nouveau modèle mais, pour le dire avec les mots de Spivak (1988), de porter sur le système littéraire un regard neuf, afin de proposer une interprétation différente, fondée sur la mise en valeur des diversités, en opposition à toute vision hégémonique.
Education
Since 2019
Doctoral Candidate at IRTG Diversity
Ongoing
Doctorat en littérature comparée (co-tutelle Université de Montréal – Université Sorbonne Nouvelle Paris 3)
2014 - 2015
Maîtrise [Master 2, FR] en Littérature générale et comparée – Université Sorbonne Nouvelle, Paris 3
Études de littérature comparée (italienne, française, latino-américaine, irlandaise) et de traduction poétique.
Intitulé du mémoire : « Le chant du poète étranger : analyse de la traduction poétique dans l’oeuvre de Giuseppe Ungaretti ».
Directeur de mémoire : Philippe Daros, Directeur du Centre d’Études et de Recherches Comparatiste, UFR Littérature Générale et Comparée, Université Sorbonne Nouvelle, Paris 3.
2012 - 2013
Master 1 [FR] en Langues étrangères appliquées – Université Sorbonne Nouvelle, Paris 3
Étude des langues appliquées au commerce et à la gestion.
2011 - 2013
Maîtrise [Master 2, FR] en Traduction – Université Sorbonne Nouvelle, Paris 3
Traduction de documents techniques, économiques et éditoriaux en français, anglais, italien.
Intitulé du mémoire: « Neuromarketing : le marketing à la rencontre des neurosciences ».
Directrice de mémoire : Fanny Brisson, Maître de conférences associée, Section traduction, ESIT (École Supérieure d’Interprètes et de Traducteurs), Paris.
2010 - 2011
Master 1 [FR] en Langues et Civilisations Hébraïques et Juives – INALCO (Institut National des Langues et Civilisations Orientales) et IUFM (Institut Universitaire de Formation des Maîtres), Paris
Parcours enseignement hébreu moderne et spécialisation en littérature hébraïque.
Double formation : INALCO et IUFM.
2006 - 2009
Bac [Licence 3, FR] en Langues, Littératures et Cultures de l’Eurasie et de la Méditerranée – Université Ca' Foscari, Venise
Études d’hébreu moderne et biblique et d’arabe standard.
Échange Erasmus (2008-2009) à l’INALCO, Paris.
Intitulé du mémoire : « Aveva infiniti tesori nella sua immaginazione: La figura e l’opera di Dahlia Ravikovitch nel contesto della poesia ebraica moderna ».
Directrice de mémoire : Michela Andreatta, Assistant Professor, University of Rochester
Work Experience
2019
Chargée du cours « LCO 2070 – Poésie comme pratique conceptuelle », Université de Montréal (session hiver).
2016 - 2019
Auxiliaire d’enseignement de la langue italienne auprès du Centre de langue de l’Université de Montréal.
2016
Membre organisation colloque Participation au comité organisateur et au comité scientifique du colloque international « Zones de dispersion : errance et identité », Université de Montréal, 14-16 décembre.
Auxiliaire d’enseignement : Cours « Théories de la littérature - LCO3010 », Université de Montréal avril (session hiver). Responsable : Barbara Agnese, Université de Montréal.
Publications
2017
"Ungaretti et Jaccottet entre les langues. Histoire d’un effacement qui n’en est pas un", in: Elyra 9, 243-57.
2014
"Le neuromarketing : le marketing à la rencontre des neurosciences - section terminologique", in: La Banque des mots - Conseil International de la Langue Française 87, 20-38.
Conference Presentations
2018
Polyphonies féminines et traduction : un écho de voix qui chevauche par-delà les frontières
Conférence « XXXII Journées de linguistique (JDL), Université de Laval, 15-16 mars.
2017
Glenn Gould traducteur. Pour des oeuvres (presque) nouvelles au prisme du concept de ‘négociation’ d’Umberto Eco
Conférence « La reproduction des images et des textes », XIème colloque international de l’IAWIS/AIERTI, Université de Lausanne (UNIL), 13 juillet.
Amelia Rosselli : poésie migrante et traductions ‘en tandem’
Conférence « Contact and Migration in the French and Francophone World », Louisiana State University, 10 mars.
2016
Amelia Rosselli : une tentative de (re)composer par l’écriture un moi fragmenté
Conférence « Zones de dispersion : errance et identité », Université de Montréal, 14 décembre.